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Batel Oved, étudiante en licence à la faculté Viterbi de génie électrique et informatique, a récemment présenté ses travaux de recherche lors de la conférence internationale sur les circuits modernes et les technologies des systèmes (MOCAST) 2022 à Brême, en Allemagne. L'article, sur lequel elle a travaillé dans le cadre de son projet de premier cycle, a été transformé en article scientifique. Pour cet article, elle était candidate à deux prix - le Best Student Paper Award et le Best Paper Award in Electronics - suite au développement d'une méthode innovante pour les fonctions de hachage cryptographiques critiques.

Batel a grandi à Kiryat Ekron et a commencé ses études de licence il y a trois ans. Au cours de sa première année, elle a décidé de postuler pour une bourse prestigieuse qui requérait une recommandation d'un professeur du Technion. Batel raconte : "À ce moment-là, je ne connaissais aucun professeur personnellement, alors j'ai décidé de contacter le professeur Shahar Kvatinsky, qui enseignait le cours "Systèmes numériques et structure des ordinateurs", le premier cours qui m'a fait découvrir le monde du matériel informatique. Je lui ai envoyé un courriel et, bien que je n'aie pas obtenu de recommandation pour la bourse (après tout, il ne me connaissait pas personnellement), j'ai obtenu une offre bien meilleure : avoir l'opportunité de connaître son groupe de recherche et peut-être même le rejoindre." Les deux se sont rencontrés et Batel a appris "les choses incroyables qu'ils font dans le groupe. Bien sûr, j'ai voulu en faire partie". C'est ainsi qu'au début de sa deuxième année, Batel a rejoint le groupe de recherche ASIC² , dont la plupart des membres sont des étudiants en master ou doctorat. "J'ai beaucoup appris là-bas. J'ai commencé par comprendre les technologies sur lesquelles nous faisions des recherches en lisant des articles sur ce domaine, ce qui était particulièrement difficile au début. J'ai donc rejoint le projet de recherche de l'un des doctorants du groupe, dans lequel nous avons étudié les aspects pratiques sur la base de la théorie. J'ai eu le privilège de participer à la conception d'un circuit imprimé pour une puce également conçue par cette équipe, et j'ai pris part aux tests en laboratoire."

À la fin de sa deuxième année, comme beaucoup de ses camarades, Batel a cherché un emploi. "J'ai commencé à travailler chez Microsoft en tant que stagiaire en conception de puces, mais je ne voulais pas quitter le groupe de recherche tout de suite. J'ai donc avancé mon projet final de premier cycle au début de ma troisième année à l'université, supervisé par le professeur Kvatinsky." Dans ce projet, Batel a démontré l'énorme potentiel inhérent au calcul de mémoire, une nouvelle approche accélérant la vitesse de calcul et réduisant la quantité d'énergie consommée tout au long du processus."

Batel explique que l'approche démontrée est basée sur le traitement numérique en mémoire (memristive digital processing-in-memory). "Les memristors sont des composants qui stockent des données, mais qui peuvent aussi effectuer des opérations logiques en faisant varier leur niveau de résistance. Dans l'article, nous avons choisi de présenter le potentiel de ce type de calculs sur un algorithme fondamental dans la communication sécurisée, plus précisément, la norme SHA-3 (Secure Hash Algorithm-3). SHA-3 est un ensemble de fonctions de hachage cryptographiques, et dans l'article, nous avons présenté une méthode pour leur mise en œuvre efficace, tout en obtenant un débit très élevé et une consommation d'énergie nettement inférieure par rapport aux autres solutions connues aujourd'hui dans ce domaine."

Après le succès de ce projet, qui a débuté dans le cadre d'un projet de premier cycle, Batel a travaillé de manière acharnée pour le traduire en un article scientifique. Elle a été aidée par les professeurs Kvatinsky, Ronny Ronen et Orian Leitersdorf, "qui m'ont guidée tout au long du chemin pour comprendre comment fonctionne le monde de la recherche, comment démontrer l'exactitude et extraire des informations pertinentes et fiables, comment comparer l'étude à d'autres études utilisant différentes technologies, et bien d'autres choses encore. Et nous avons réussi à rédiger un article qui présente des résultats impressionnants."

L'article a été soumis et accepté à la conférence internationale de l'IEEE sur les circuits modernes et les technologies des systèmes (MOCAST) 2022, qui a eu lieu à Brême, en Allemagne.