Le professeur Uri Sivan, président du Technion, a déclaré : "J'ai l'honneur de féliciter le professeur Moussa Youdim pour l'attribution du Prix Israélien pour les Sciences de la Vie, en reconnaissance de ses contributions à la science et à la médecine. La portée de ses réalisations font de lui un membre de l'élite des scientifiques qui ont le privilège de voir leurs recherches appliquées au profit de l'humanité. Le brillant travail du professeur Youdim a bouleversé la compréhension des maladies neurodégénératives et transformé la qualité de vie des patients atteints de la maladie de Parkinson dans le monde entier".
Le président a ajouté : "C'est le troisième prix d'Israël décerné cette année à des chercheurs du Technion, un record pour nous, et nous sommes très fiers de voir le Technion reconnu pour ses importantes contributions à l'état d'Israël et au monde."
Le professeur Youdim naît à Téhéran, en Iran, dans une famille de cinq enfants. La synagogue du quartier juif de Téhéran appartient à sa famille, qui gère tous les services communautaires liés à la religion. La famille Youdim ("Connaissance" en Hébreu) est alors connue pour son érudition et son travail de transmission des connaissances aux sein de la communauté.
Youdim poursuit ses études dans un pensionnat juif à Brighton dès ses 12 ans, et est accepté en 1959 à la faculté de médecine de l'Université McGill au Canada. Exposé au monde de la biochimie du cerveau (neurochimie), il abandonne ses études de médecine pour poursuivre un doctorat en biochimie et en psychiatrie. Il revient ensuite en Angleterre et travaille à l'université de Londres, à l'université de Cambridge et à l'université d'Oxford.
En 1972, il entend parler pour la première fois de la sélégiline, un médicament mis au point par Joseph Knoll, un survivant hongrois de l'Holocauste, à qui il rend visite à Budapest pour en prélever un échantillon. En 1975, le professeur Youdim s'est rendu en Israël, où il a apprend par son ami, le professeur Raphael Meshulam, que la faculté de médecine Rappaport du Technion recherche un pharmacologue pour créer et diriger un département de pharmacologie. Le professeur Youdim ne sait pas qu'une faculté de médecine existe alors au Technion, mais il répond favorablement à la demande du premier doyen de la faculté, le professeur David Erlik, et accepte le poste. En 1977, il immigre en Israël avec l'intention d'y poursuivre ses recherches sur la sélégiline.
À la faculté de médecine, le professeur Youdim et son collègue, le professeur John Finberg, commencent à développer le médicament contre la maladie de Parkinson en collaboration avec Teva. En 1981, ils savent qu'ils ont un médicament efficace pour traiter la maladie de Parkinson, mais ce n'est qu'en 2006 que le médicament Azilect® (Rasagiline) est approuvé par la FDA pour traiter les patients atteints de la maladie de Parkinson. La maladie de Parkinson est une maladie chronique qui altère progressivement les capacités du patient, et l'âge moyen des patients diminue. On sait maintenant que "Azilect" est efficace pour traiter les différents stades de la maladie de Parkinson, à la fois en administration unique et en association avec le médicament L-dopa.
Azilect a été sélectionné par le NIH, l'Institut national de la santé américain, comme un sujet de recherche majeur dans l'étude des maladies neurodégénératives. Il s'agit du premier médicament qui non seulement atténue les symptômes de la maladie, mais qui la ralentit, surtout lorsqu'il est administré aux premiers stades de son développement.
Pendant des décennies, le professeur Youdim a dirigé le centre Eve Topf pour l'étude des maladies neurodégénératives à la faculté de médecine Rappaport, ainsi que les centres d'excellence de la National Parkinson Foundation pour la recherche sur les maladies neurodégénératives aux États-Unis. Il a publié environ 800 articles sur divers sujets liés au cerveau, aux maladies du cerveau et au système nerveux. En reconnaissance de ses travaux, le professeur Youdim a remporté deux fois le prix Hershel Rich du Technion ainsi que le prix Henry Taub. Il a également reçu le prix EMET pour les sciences du cerveau et près de 50 autres prix internationaux importants, et maintenant le prix Israël.
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