Ces scientifiques sont : la Professeure assistante Inbal Talgam-Cohen de la Faculté d'Informatique Henry et Marilyn Taub ; la Professeure assistante Ofra Amir de la Faculté d'Ingénierie et de Gestion Industrielle ; la Professeure assistante Noga Ron-Harel de la Faculté de biologie ; et la Professeure assistante Naama Geva-Zatorsky de la Faculté de médecine Ruth et Bruce Rappaport.
Le CER est le principal Organisme Européen de Financement de la Recherche d'excellence aux frontières de la connaissance et fait partie du programme Horizon Europe. Le CER Starting Grant vise à aider les scientifiques d'excellence qui commencent leur carrière à la tête de leur propre laboratoire, à former leurs équipes pour poursuivre leurs idées les plus prometteuses.
Les principaux sujets de recherche de la Professeure Ofra Amir se situent à l'intersection de l'intelligence artificielle et de l'interaction homme-machine. Nous avons souvent du mal à faire confiance aux systèmes informatiques, car ils ne comprennent pas notre comportement. L'intelligence artificielle (IA) présente des opportunités remarquables pour la société dans des domaines tels que les transports, les soins de santé et l'éducation. Pour réaliser ce potentiel et collaborer efficacement avec l'IA, nous devons être en mesure de savoir quand nous pouvons faire confiance à ses décisions. Par exemple, le conducteur d'un véhicule autonome devra anticiper les situations dans lesquelles la voiture échoue et lui cède le contrôle, tandis qu'un clinicien devra comprendre le régime de traitement recommandé par une IA pour déterminer s'il correspond aux préférences du patient. L'objectif de l'étude de la Professeure Amir est de développer des méthodes adaptatives et interactives pour transmettre le comportement des systèmes basés sur l'IA aux utilisateurs; de développer des algorithmes qui déterminent quelles informations du comportement des IA doivent être partagées avec les utilisateurs; et de concevoir des interfaces qui permettent aux utilisateurs d'explorer de manière proactive les capacités des IA afin de mieux les comprendre.
La Professeure Naama Geva-Zatorsky étudie les interactions du microbiote intestinal avec notre système immunitaire et leurs effets potentiels sur notre santé. Elle cherche plus particulièrement à mieux comprendre leur fonctionnalité et leur organisation spatiale - où exactement dans l'intestin les microbes se développent, comment ils s'adaptent à leur environnement et comment ils nous affectent. Ces questions revêtent une importance particulière pour la colite et la maladie de Crohn, des types de maladies inflammatoires de l'intestin. L'intestin des patients atteints de la maladie de Crohn présente des plaques d'inflammation intestinale entourées de régions non enflammées, avec une démarcation claire mais une cause inconnue. La Professeure Geva-Zatorsky cherche à découvrir la raison pour laquelle certaines zones de l'intestin des patients s'enflamment alors que d'autres non, à comprendre comment les microbes et le système immunitaire des patients interagissent, et à obtenir des connaissances qui pourraient conduire à de nouveaux et meilleurs diagnostics et traitements.
Le vieillissement du système immunitaire est au centre de l'étude de la Professeure Noga Ron-Harel. Ses travaux portent notamment sur les lymphocytes T. Ces cellules sont des acteurs centraux de notre défense contre les agents pathogènes, et assurent la médiation de la réponse à la vaccination et la mémoire immunologique des événements passés. Les lymphocytes T font partie des populations de cellules immunitaires qui sont le plus affectées par le vieillissement. Il est frappant de constater que les cellules T âgées et dysfonctionnelles favorisent le vieillissement des organes et les morbidités liées à l'âge. La Professeure Ron-Harel a pour objectif d'explorer les voies par lesquelles les cellules T interagissent avec leur microenvironnement vieillissant et vice versa, de comprendre les relations de cause à effet entre le vieillissement des organes et le vieillissement des cellules T, et peut-être de trouver de nouveaux moyens de rajeunir les deux.
La Professeure Inbal Talgam-Cohen travaille dans le domaine de la théorie des jeux algorithmiques. Elle s'intéresse en particulier aux algorithmes ayant des applications économiques et sociétales. De tels algorithmes ne peuvent être conçus dans le vide ; ils interagissent constamment avec les humains, qui ont leurs propres intérêts. La Professeure Talgam-Cohen propose d'appliquer l'approche algorithmique à un domaine de l'économie appelée "conception de contrats", reconnue par le prix Nobel 2016. En d'autres termes, les contrats pourraient être conçus au moyen d'algorithmes, de manière à inciter toutes les parties concernées à investir des efforts en vue d'une coopération fructueuse. Les applications de cette approche vont des contrats traditionnels qui se déplacent vers des plateformes en ligne, comme le freelancing, aux nouveaux systèmes d'incitation basés sur des données pour des domaines comme les soins de santé numériques.
Le Professeur Jacob (Koby) Rubinstein,Vice-Président exécutif du Technion pour la Recherche, a déclaré que "les réalisations des quatre membres du corps enseignant nous placent au premier rang des Universités d'Europe. Non moins important, il y a une représentation remarquable des sexes ici - quelque chose dont nous pouvons être fiers.
Mariya Gabriel, Commissaire européenne à l'Innovation, à la Recherche, à la Culture, à l'Education et à la Jeunesse, a déclaré : "Nous sommes fiers de donner aux jeunes chercheurs les moyens de suivre leur curiosité. Ces nouveaux lauréats du CER apportent une richesse remarquable d'idées scientifiques. Ils feront certainement progresser nos connaissances et certains ont déjà des applications pratiques en vue. Je leur souhaite à tous la meilleure des chances dans leurs explorations".
La Présidente du Conseil Européen de la Recherche, la Professeure Maria Leptin, a déclaré : "C'est un plaisir de voir ce nouveau groupe de brillants esprits en début de carrière, prêts à porter leurs recherches vers de nouveaux sommets. Je ne saurais trop insister sur le fait que l'Europe dans son ensemble - tant au niveau national qu'européen - doit continuer à soutenir et à renforcer ses talents prometteurs. Nous devons encourager les jeunes chercheurs qui sont poussés par leur curiosité à aller au bout de leurs idées scientifiques les plus ambitieuses. Investir en eux et dans leur recherche de pointe, c'est investir dans notre avenir".
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