Le dépistage du COVID-19 est une étape clé pour contrôler la propagation de la pandémie. Les tests moléculaires COVID-19 actuels impliquent des prélèvements par écouvillonnage, l'envoi des échantillons aux laboratoires et une procédure chronophage pour déterminer les résultats. Par conséquent, il faut attendre plusieurs jours entre le moment où les tests sont effectués et celui où les résultats sont obtenus. Ce retard aggravé par la surcharge actuelle des laboratoires - augmente le risque de propagation, en particulier chez les individus pré-symptomatiques qui peuvent ne pas respecter la quarantaine.
Les données épidémiologiques montrent que la pandémie de COVID-19 se propage par "transmission aux communautés locales". Cela signifie que la propagation de l'infection ne peut être retracée avec précision jusqu'à une source. Il est nécessaire de disposer d'une méthode de dépistage non invasive, rapide et peu coûteuse pour dépister les individus positifs au COVID-19 - en particulier les porteurs pré-symptomatiques ou asymptomatiques. Un tel test pourrait réduire considérablement le taux de transmission, ce qui permettrait de sauver des vies.
Une équipe dirigée par le talentueux Professeur Hossam Haick, Président académique F.M.W., et le Docteur Yoav Broza de la Faculté de Génie Chimique du Technion et de l'Institut de Nanotechnologie Russell Berrie, en collaboration avec des chercheurs de Wuhan,en Chine, a mis au point un nouveau test d'analyse de la respiration pour détecter rapidement la maladie causée par le nouveau coronavirus. L'appareil de test est une nanotechnologie intelligente qui peut détecter rapidement le COVID-19 à partir de composés organiques volatils (COV) spécifiques dans l'air expiré. L'étude est publiée dans le journal ACS Nano et la technologie doit être développée pour le marché par la société Nanose Medical.
L'efficacité du test d’haleine COVID-19, constitué d'un réseau de capteurs à base de nanomatériaux, a été validée avec succès en mars par une étude clinique cas-témoins préliminaire à Wuhan, en Chine. En effet, il a été confirmé que le test permet de détecter des biomarqueurs spécifiques de la maladie dans l'air expiré avec une précision de 92 %, une sensibilité de 100 % et une spécificité de 84 %. Bien qu'une étude de cohorte plus large soit encore nécessaire pour valider les résultats, les chercheurs envisagent l'utilité du test comme outil de dépistage dans les aéroports, les centres commerciaux et autres lieux publics où le risque de propagation de la maladie est élevé.
Le système de diagnostic de présélection du Professeur Haick pourrait offrir une solution de dépistage pouvant être effectuée à domicile ou dans des établissements de soins, ce qui réduirait considérablement les tests de confirmation inutiles et allégerait la charge des hôpitaux. Il est important de noter que l'intelligence artificielle de l'appareil peut être modifiée et appliquée à toute autre maladie infectieuse. Le Professeur Haick estime que cette approche peut servir de plateforme pour un outil de diagnostic rapidement disponible qui peut être utilisé en cas de nouvelle épidémie.
La recherche a été financée par le Technion - Israel Institute of Technology.
Recevez les actualités du Technion France
Thank you! Your submission has been received!
Oops! Something went wrong while submitting the form